Union des Cercles Généalogiques d'Entreprises
 

 
 
 
 
 
 
 
 
VISITE : Le musée de la Gendarmerie - Melun
20 janvier 2006
 
Dans le cadre des visites organisées par l'UCGE, ce Musée, peu connu, se situe dans l'école des officiers de la Gendarmerie nationale à Melun, conte 6 siècles quasiment de cette unité militaire.
 
Ecrit par Michèle Rocher complété par Mireille Pailleux
20 janvier 2006 : ce Musée, peu connu, se situe dans l'école des officiers de la Gendarmerie nationale à Melun.
Voyons un peu son histoire1.2
* En 1439, Charles VII créé une armée royale permanente composée d'archers à pied et de gens d'armes à cheval. " C'est d'abord pour contrôler les gens de guerre que les maréchaussées sont employées. Progressivement, ces missions deviennent permanentes, et elles sont financées pour partie par les provinces, pour partie par le roi. Celui-ci a besoin d'ordre à l'intérieur des frontières et doit s'efforcer de contrôler les passages des troupes, vers l'Italie notamment ".
* En 1501, les premières compagnies de Maréchaussée sont créées puis en 1525 les deux juridictions sont réunies sous le nom de :"Connétablie et Maréchaussée de France".
* En 1536, François 1er étend les pouvoirs de la Maréchaussée aux "crimes de grand chemin". " Le premier " gibier " des prévôts des maréchaux est constitué des gens de guerre débandés. Sont rapidement assimilées à ces troupes livrées à elles-mêmes, toutes les personnes qui suivent l'armée et profitent de son passage pour se livrer au pillage ou à des exactions. Les maréchaussées luttent également contre les trafiquants en tout genre ou les filles de mauvaise vie qui accompagnent les soldats. La déclaration du 25 janvier 1536 étend pour la première fois la compétence des juridictions prévôtales à d'autres qu'aux gens de guerre. Les maréchaussées se voient confier la répression des crimes commis par les vagabonds et les récidivistes. Enfin, les maréchaussées doivent assurer le maintien de la paix publique. Dans ce cadre, les différentes unités doivent surveiller les principales routes, les rassemblements de personnes, tels les marchés, les lieux de passage ainsi que les cabarets. Elles doivent aussi veiller au maintien de l'ordre proprement dit : répression des émeutes ou séditions ".
* L'édit du 9 mars 1720 supprime les charges prévôtales de la Maréchaussée qui est alors constituée en brigades de cinq hommes chargés d'effectuer des tournées quotidiennes, établies chacune sur un secteur géographique avant qu'un réel maillage soit réalisé en 1769.
* La Loi du 16 février 1791 précise dans son article 1er : " La Maréchaussée portera désormais le nom de Gendarmerie nationale ".. " Si cette dernière hérite des missions et du personnel de la maréchaussée, elle perd cependant la juridiction prévôtale et se voit totalement intégrée à l'armée.
Très rapidement, la gendarmerie est mobilisée dans la guerre que mène la France contre les Etats coalisés. Tandis que des détachements prévôtaux sont constitués auprès des différentes armées, les gendarmes sont, pour la première fois, regroupés en unités combattantes : le 8 septembre 1793, la 32ème division de gendarmerie participe à la victoire de Hondschoote. Mais la guerre a pour conséquence d'affaiblir les brigades territoriales, contraintes de recruter des surnuméraires peu expérimentés".
* La loi du 28 germinal an VI (17 avril 1798), " dispose que " le corps de la gendarmerie nationale est une force instituée pour assurer dans l'intérieur de la République le maintien de l'ordre et l'exécution des lois " et précise que son service " est particulièrement destiné à la sûreté des campagnes et des grandes routes " ; une " surveillance continue et répressive " en constitue l'essence. Redéfinissant les critères de recrutement, elle organise l'Arme en vingt-cinq divisions, cinquante escadrons, cent compagnies et deux mille brigades. Mais dans l'ensemble, la loi se contente de reprendre les dispositions réglementaires antérieures.
* L'arrêté du 8 germinal an VIII (29 mars 1800) institue un inspecteur général de la gendarmerie dont le poste est confié au général Etienne Radet. Celui-ci doit assurer " la surveillance générale et la direction de tout ce qui concerne le service de la Gendarmerie nationale ". En outre, Radet est chargé de présenter un projet complet de réorganisation de l'Arme, qui aboutit à l'arrêté du 12 thermidor an IX (31 juillet 1801) Ce texte institue un état-major général de la gendarmerie. .
* 1800-1801 : L'Inspection générale de la gendarmerie exerce le commandement de l'arme. Le maréchal Moncey est nommé Premier Inspecteur général.
* La gendarmerie est contrainte de participer à certaines missions de police secrète, notamment l'enlèvement du duc d'Enghien en 1804 et l'arrestation du pape Pie VII en 1809. Ces missions la conduisent parfois à abandonner l'uniforme.
La suppression du ministère de la Police (1802-1804) permet à la gendarmerie de renforcer sa position. L'Arme acquiert une autonomie de fait qui ne cesse de se renforcer. Aussi l'état-major de la gendarmerie est-il progressivement assimilé à un véritable ministère, dont le chef ne rend désormais plus compte qu'à l'Empereur. Les effectifs de l'Arme sont par ailleurs en constante progression. Napoléon témoigne à plusieurs reprises de l'estime qu'il porte à la gendarmerie : les gendarmes les plus méritants perçoivent indemnités et gratifications.
Parallèlement à la gendarmerie des départements, Napoléon Bonaparte développe les unités spécialisées. Dans la capitale, la garde municipale de Paris est remplacée le 10 avril 1813 par la gendarmerie impériale de Paris, dont le rôle est d'assurer la police quotidienne des rues, la surveillance des lieux de rassemblements et le maintien de l'ordre. La protection des demeures impériales et des lieux de pouvoir est spécifiquement assurée par la légion de gendarmerie d'élite, également chargée de la sécurité personnelle de l'Empereur lors de ses déplacements. Sur les côtes, le maintien de l'ordre est assuré par la gendarmerie des ports et arsenaux, particulièrement chargée d'assurer la police des ports, de surveiller les marins, d'arrêter les déserteurs et les forçats évadés et d'assurer la surveillance extérieure des bagnes. Enfin, dans les colonies, des gendarmes assurent les missions traditionnelles de police, notamment en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane et sur l'Ile Bonaparte (Réunion).
L'Empereur souhaite en outre accroître le prestige militaire de l'Arme : aussi la gendarmerie impériale participe-t-elle à toutes les grandes campagnes napoléoniennes. La guerre d'Espagne, en particulier, mobilise fortement la gendarmerie.
* Après l'abdication de Napoléon, Louis XVIII décide de maintenir l'inspection générale de la gendarmerie.
* 1815, Avec la défaite de Waterloo, Louis XVIII retrouve son trône et la gendarmerie, à qui on reproche son soutien à l'Empereur, est rapidement épurée. L'inspection générale est supprimée. L'arrestation et l'emprisonnement de l'ancien inspecteur général de la gendarmerie, le général Radet, sont le symbole de cette Terreur blanche. Un nouveau texte organique est rédigé : l'ordonnance du 29 octobre 1820 synthétise ainsi les lois, ordonnances et instructions antérieures, rappelant les missions de la gendarmerie et la nécessité des réquisitions dans les formes légales.
Le pouvoir utilise souvent la gendarmerie à des fins politiques, de l'arrestation du maréchal Ney à celle de la duchesse de Berry en passant par des enquêtes officieuses ou certaines pressions lors d'élections
* La force publique du corps expéditionnaire de 1830 en Algérie donne naissance à la gendarmerie d'Afrique le 1er janvier 1834. L'ordonnance du 31 août 1839 crée la légion d'Afrique à quatre compagnies. Elle se distingue lors de la conquête de l'Algérie, notamment au combat de Taguin (1843). Une ordonnance du 6 novembre 1822 créé en outre un bataillon de voltigeurs corses, dissous en 1850.
A suivre sur le bulletin du CGHCL...
1 Sources : http://www.chez.com/loicpincon/html/histoire.htm
2 http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/gendarmerie/histoire




Dernière mise à jour de cette page : 06 aout 2006