Union des Cercles Généalogiques d'Entreprises
 

 
 
 
 
 
 
 
 
VISITE : La Maison de l'Outil et de la pensée ouvrière - Troyes
12 mai 2006
 
Dans le cadre des visites organisées par l'UCGE, Encore une très belle journée pour cette double visite à Troyes, La Maison de l'Outil et de la pensée ouvrière, musée installé dans l'Hôtel Mauroy, bâtisse du XVe siècle.
 
Du côté de l'UCGE : Journée à Troyes
Encore une très belle journée pour cette double visite à Troyes qui a réuni 17 personnes ce vendredi 12 mai 2006.
La Maison de l'Outil et de la pensée ouvrière
Ce musée est installé dans l'Hôtel Mauroy, bâtisse du XVe siècle.
Construit vers 1556 par Jean de Mauroy, contrôleur des aides et tailles, transformé en orphelinat, dirigé par les Frères de la Rédemption de Paris, dit "Trinité des Enfants Bleus", c'est ici que naît, en 1746, l'industrie de la Bonneterie.
Restauré de 1858 à 1860, l'hôtel est classé monument historique en 1862.
La ville de Troyes l'acquiert en 1966, et en 1970 le met à la disposition des Compagnons du Devoir pour y accueillir les collections de livres et d'outils de Paul Feller.
Pour compléter ce magnifique bâtiment, un jardin médiéval est en cours d'aménagement.
La visite
Nous circulons sur plusieurs niveaux. Les première vitrines exposent des outils par genre : vitrine des marteaux, des truelles, des haches.
La suite de la visite nous entraînera devant des vitrines thématiques par métier : forgeron, cordonnier, gantier, tonnelier..., les métiers de la forêt, du cuir... et par fonction : mesure, trait, outils à percer.
La présentation des outils, suspendus par des cordes, inclinés selon leur utilisation, est impressionnante . L'imagination aidant, nous les voyons en action !
Ces outils ont tous été fabriqués avant la Révolution industrielle soit du XVIIe au XIXe siècle.
De nombreux photos représentent les ouvriers dans telle ou telle spécialité.
La bibliothèque contient plus de 33 000 volumes, dont un original de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, mais nous n'en avons pas fait la visite.
La visite du Vieux Troyes
L'après-midi est consacrée à la visite du centre historique de Troyes, le quartier Saint-Jean, situé à proximité de l'Hôtel de Ville, sur la façade duquel on peut encore voir cette inscription, paraît-il unique en France.
On y découvre de superbes maisons faux-moyennageuses reconstruites sous la Renaissance, à la suite de l'incendie du centre ville en 1524.
Malheureusement sous Sully et Colbert, les maisons sont recouvertes d'un enduit par un crépi, les encorbellements sont interdits.
Grâce à la réhabilitation, les maisons retrouvent leurs couleurs d'antan : rose, vert pastel, jaune pâle, ; grâce aux documents d'époque retrouvés dans les archives.
Nous sommes dans le chœur historique de la cité (le bouchon de Champagne) qui a plus de 2 000 ans d'histoire. cette visite nous rappelle le riche passé de cette ville célèbre par ses grandes foires. Elle se situe au 5e rang parmi les plus grandes villes à la Renaissance. Au XVIIe siècle elle est touchée par les grandes famines. Lors de la Révolution industrielle elle devient la capitale de  la bonneterie et de la maille.
Églises gothiques illuminées par les vitraux classés, maisons à pans de bois multicolores, hôtels particuliers " Renaissance " jalonneront notre parcours.
Nous commençons par la Tourelle de l'Orfèvre et la Maison du Boulanger (où s'est installé le centre culturel accueillant des artistes de tous genres) datant du XVIe siècle.
Tourelle de l'Orfèvre: " Cette maison à tourelle, dite de l'Orfèvre, typique de l'architecture troyenne, fut édifiée entre 1578 et 1618 pour François Roize, orfèvre, époux de Nicole Boulanger. Elle est supportée par trois cariatides à figure de faunes, et abrite l'escalier. Dès 1300, la communauté des orfèvres s'était établie dans la rue Paillot de Montabert, y tenait ses assemblées et fêtait la Saint Eloi à l'église Sainte Madeleine toute proche. En 1594, elle comptait 28 maîtres.1 "
Maison du boulanger : Au rez-de-chaussée se trouvait la boutique d'un boulanger. D'où son nom... Une poulie accrochée sous le toit permettait de monter jusqu'au grenier les sacs de farine. Jadis les petits carreaux des fenêtres à guillotine des deux étages étaient garnis de papier huilé2.
Au coin d'une rue l'enseigne d'un café nous rappelle que l'ancien nom des Troyens était les " tricasses ", nom d'une tribu gauloise qui accepta l'occupation romaine dans sa capitale, laquelle devint alors Augustobona. La ville se nomme Augustobona Tricassium et est située sur la " voie Agrippa ".
Nous arrivons à l'église Sainte Madeleine, construite au XIIe siècle, la plus ancienne de la ville.
Le jubé, véritable dentelle de pierre, fut sculpté au début du XVIe siècle par Jean Guailde. Il ne reste que 7 jubés en France.
Les vitraux, multicolores, du XVIe siècle, dits " d'école champenoise " représentent la création du monde, l'arbre de Jessé... Ils ont été déposés lors de la dernière guerre, ce qui leur a valu d'être épargnés.
Nous cheminons et arrivons dans la cour du Mortier d'or ou une demeure et sa galerie forment un ensemble témoignant des riches demeurent troyennes.
Des maisons " éventrées " sont en reconstruction et il est prévu la création d'un jardin médiéval.
Passons par la pittoresque " ruelle des chats " ainsi nommée parce que les maisons se joignant par les toits, permettaient aux chats de passer d'un grenier à l'autre, et nous arrivons dans la rue Emile Zola, principale artère du cœur de Troyes ; elle a été totalement rénovée et est parcourue par des milliers de badauds. De grandes façades abritent de nombreux commerces.
Au numéro 111, nous pénétrons par une petite porte dans la cour de l'ancien Hôtel du Lion Noir. Une merveille ! Mais chut, pas de bruit, pour ne pas déranger ses occupants !
Un grand chantier de réhabilitation de la ville de Troyes permet au touriste de découvrir les veilles demeures à colombages, non seulement dans le centre mais tout au long des rues situées en dehors du centre.
Les murs d'une ancienne école ont été utilisés pour la construction d'un immeuble. Nous nous amusons de l'emplacement de la porte qui a été placée à l'étage !
Cette courte visite nous a fait connaître la richesse de cette ville et nous incite à revenir découvrir les autres quartiers et monuments : la basilique Saint-Urbain, le quartier Saint-Nizier, le quartier Vauluisant...et qui sait les grands centres de magasins d'usine ! A signaler les samedis d'été, les balades en calèche à Troyes !
Mireille Pailleux

1 extrait de http://www.tourisme-troyes.com/0/cartvisit/architec.asp
2 extrait de http://www.tourisme-troyes.com/0/cartvisit/architec.asp

Dernière mise à jour de cette page : 06 aout 2006